Comme les gerbilles et les chinchillas, les octodons sont désormais proposés à la vente dans de nombreuses animaleries. Ce petit rongeur qui provient du Chili est en effet considéré comme l’un des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) dans nos contrées.

Ils sont donc achetés et donc parfois abandonnés. Notre refuge de Tournai a notamment recueilli 20 octodons récemment. Ils sont proposés à l’adoption.

L’octodon mesure environ 15 centimètres, pèse seulement entre 150 et 300 grammes, possède de grands yeux noirs et une queue de 12 cm qui se termine par une touffe de poils. Il est parfois tout noir, parfois de couleur sable ou « champagne », ou même avec des taches blanches. En captivité, il peut vivre entre 6 et 8 ans, contre 4 ans en milieu sauvage.

  • D’où vient-il ?

L’octodon provient des plateaux du Chili, en Amérique du sud. Il vit au sein de grandes galeries dans lesquelles il se réfugie quand il fait trop chaud ou trop froid.

  • Comment vit-il ?

L’octodon est un animal sociable qui ne peut s’épanouir qu’en communauté. Dans la nature, il vit en petits clans formés d’un ou deux mâles et de trois à cinq femelles, pour composer des colonies pouvant compter jusqu’à 100 individus.
En captivité, il ne peut absolument pas vivre seul. Il faut un duo ou un groupe de 5 octodons pour qu’il ne dépérisse pas de solitude.

  • Quel est son caractère ?

L’octodon est craintif mais curieux et se laisse parfois apprivoiser : c’est bien sûr selon le caractère de chaque individu. Il est réputé comme étant intelligent et doté d’une excellente mémoire ! Il reconnaît son propriétaire mais reste méfiant avec les étrangers.
C’est aussi
un animal qui vit en fin de journée et en soirée et qui n’aime pas être dérangé pendant ses siestes. Il s’entend bien avec la gerbille ou le lapin. Evitez les contacts avec le chat ou le chien car l’octodon pourrait être une proie pour eux.

  • Que mange-t-il ?

L’octodon est un herbivore ! Son alimentation doit dès lors être riche en fibres et ne doit contenir que très peu de matières grasses. Ces fibres se trouvent essentiellement dans le foinà donner en continu à l’octodon ! Les fibres vont agir favorablement pour son transit intestinal. Le foin a également des vertus pour la dentition de l’octodon.
Attention : une carence en fibres peut entraîner de gros soucis de santé chez l’octodon. Il peut souffrir d’une diarrhée et même en mourir. Il est friand d’orties, de pissenlits, de salade, de persil… mais il faut éviter ce qui est trop riche en eau. L’octodon apprécie aussi des branches de bouleau, de pommier, d’acacia et de châtaigner.

  • Quel est le cadre de vie idéal pour un octodon en captivité ?

L’octodon doit absolument avoir de l’espace pour se déplacer, courir et grimper. Il doit ainsi posséder un cadre de vie acceptable et spacieux. Ce cadre de vie doit également être pensé pour accueillir au minimum deux octodons, car c’est un animal qui ne supporte pas la solitude.

Pour que vos octodons s’épanouissent au mieux, il est indispensable d’opter pour une volière d’1m20 minimum, avec des barreaux en métal espacés d’au moins deux centimètres et des étages pour lui permettre de grimper.

Vous pourrez alors y installer une gamelle de nourriture, un biberon, un râtelier pour son foin en continu, d’une litière et d’un bac à sable où sera disposé de la terre à bain : l’octodon aimera s’y nettoyer pour enlever son excès de sébum et ainsi combattre les parasites.

N’oubliez pas un coin cachette avec une maisonnette où il pourra se réfugier. Des branches de peuplier, de bouleau ou de saule peuvent venir compléter le tout. Côté jeux, vous pourrez également penser à un hamac ou une roue pleine pour qu’il y fasse ses exercices.

  • Quel budget prévoir pour bien s’occuper d’un octodon ?

Nous évaluons le bon entretien d’un octodon entre 100 et 200 euros par an.

Veeweyde souhaite vous mettre en garde : l’engouement pour ces Nacs ne contribue pas à leur bien-être

Alors que les chiens et les chats sont nos compagnons depuis des millénaires, ces Nouveaux animaux de compagnie n’ont rien à voir avec nos climats et nos modes de vie. Même s’ils ne sont pas directement capturés dans la nature, ils supportent mal la captivité. Les besoins biologiques et comportementaux de ces espèces exotiques peuvent difficilement être respectés et rappelons en outre qu’elles ne recherchent pas la compagnie de l’être humain : elle leur est imposée, tant bien que mal.

En tant que refuge, notre rôle est de recueillir ces espèces lorsqu’elles sont abandonnées et de leur fournir un habitat dans lequel elles pourront s’épanouir le mieux possible mais nous déconseillons vivement les personnes qui souhaitent s’en procurer de ne pas contribuer au commerce et au trafic de ces animaux sauvages qui sont vendus à la pièce en boutique alors qu’ils sont des êtres vivants et sensibles.